Le 1er octobre, la Maison Cozette à Amiens a ré-ouvert ses portes restées trop longtemps closes. La grande bâtisse du XVIIIème siècle a été laissée à l’abandon par la Mairie depuis de nombreuses années.
Compte-tenu des politiques anti-sociales des municipalités successives, le collectif La Brèche a pris l’initiative de réhabiliter les locaux et d’en faire un espace d’accueil, de rencontres et d’échange libre et fécond, avec la volonté de redonner un lieu de vie politique et culturel aux amiénois.

Une semaine après son ouverture, trois habitants ont reçu une convocation les assignant à se rendre au Palais de Justice le 26 octobre en vue d’une expulsion des locaux. Le système judiciaire bourgeois cherche encore une fois à mettre à la rue des personnes sans ressource et à piétiner les énergies déployées.
Or ce lieu est une chance pour Amiens. Dans une période d’oppressions accrues, de peurs insufflées par les politiques et les médias, la réappropriation des lieux (publics et fermés) et la création d’espaces de vie collective sont une réponse alternative et vitale aux états d’urgence, aux politiques sécuritaires et racistes, aux privations de libertés.
En se réappropriant la ville, par l’autogestion et le partage des ressources, c’est un coup porté au capitalisme et à la bourgeoisie.
Nous soutenons la Maison Cozette et ses actions.

CNT-EFI Nord Pas de Calais Picardie
Groupe Marius Jacob de la Fédération anarchiste