Collectif Alexandre Marius Jacob

Anarchisme à Amiens

Luttes et mouvements sociaux en Ukraine et Russie. Histoires intriquées et divergences

LE POING, le journal qui ne prend pas de gants, invite Perrine Poupin, sociologue et chargée de recherche au CNRS, au laboratoire AAU-CRESSON à l’École d’architecture de Grenoble, pour une conférence intitulée « Luttes et mouvements sociaux en Ukraine et Russie. Histoires intriquées et divergences », vendredi 19 avril, à 19 h, à l’espace Dewailly à Amiens. La conférence sera suivie d’un débat.

Cela fait dix ans que la Russie fait usage de la force contre l’intégrité territoriale de l’Ukraine. La Russie a envahi la péninsule de Crimée en février 2014 et le Donbass en avril 2014. En février 2022, les missiles russes se sont abattus sur les villes ukrainiennes et des chars ont roulé vers Kyïv. En septembre 2022, la Russie a annexé et intégré à sa fédération quatre régions au Sud et à l’Est de l’Ukraine. Les Ukrainiens se sont mobilisés pour défendre leur pays. Comment ces peuples prétendument « frères » ou tout au moins voisins sont-ils devenus le pire cauchemar l’un de l’autre ?

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LE POING, le journal qui ne prend pas de gants, numéro 23 spécial 1er mai

Le numéro 23 spécial 1er mai du POING, apériodique libertaire d’Amiens et d’ailleurs, est disponible, ici en pdf.

Bonne lecture.

David (1979-2021)

C’est à l’automne 2016 que David a rejoint le collectif libertaire Alexandre Marius Jacob.
Lorsque nous l’avons rencontré pour la première fois devant la salle Maurice Honeste, il était coiffé de sa casquette cubaine, les mains vissées dans le fond des poches, une clope au bec.
À cette première réunion, assis avec nous autour de la table, les bras croisés, il a prêté une grande attention aux propos qui étaient échangés.
Cette attitude d’écoute attentive, il l’a toujours conservée dans nos activités militantes, montrant l’intérêt et le respect qu’il accordait à chacun et chacune d’entre nous, sans distinction.
David a trouvé rapidement et naturellement sa place au sein du collectif.
Prompt à bougonner quand les discussions tournaient autour du sexe des anges, il ne parlait pas pour ne rien dire, et n’hésitait pas à exprimer fermement ses désaccords.
Il nous a reproché plusieurs fois et à juste titre les airs de salon libertaire que pouvaient prendre nos assemblées.
Anarcho-syndicaliste sincère et engagé, il faisait peu de cas des postures et des modes militantes. En tant qu’ouvrier, sa lutte des classes n’était pas celle qu’on apprend abstraitement dans les revues virtuelles 2.0, ni celle d’un ouvriérisme naïf, mais celle bien tangible qui se livre à coups de tractages, d’affichages, de manifs, d’éducation populaire, d’actions directes et de poings quand il le faut.
Combien de fois l’avons-nous entendu pester contre l’apathie et l’abdication grandissantes des travailleurs et des travailleuses ?
C’était aussi un anti-fasciste conséquent.
Il n’avait de cesse de rappeler que l’anti-fascisme ne se résolvait pas dans les urnes, mais dans la rue et que c’est nous qui devions la tenir !
Point de fanfaronnade ici, mais une analyse simple et efficace d’une réalité sociale qui se dégradait davantage et qui nous a valu de longs échanges téléphoniques cet été avec David.

David était un camarade loyal, un copain pas bégueule et un ami.
Entre deux rafistolages utopiques du monde, il y a toujours eu la place pour la convivialité fraternelle.
Nous avons bien bu, bien mangé et rigolé sans censure ensemble.
Parfois un peu de trop, mais sans ce « un peu de trop », les anarchistes seraient moroses et assommants.
Dans la fête comme dans l’action, David contribuait avec générosité à la fabrication du collectif.
Y compris en bringue, il savait nous étonner par la radicalité de son engagement comme lors de ce festival où il n’a pas passé l’entrée, ni vu un seul groupe, préférant rester dans le camping afin d’étudier finement la pensée libertaire dans l’ouvrage imaginaire et remarquable intitulé « Bakounine au pays des psylos ».

« Y’en a pas un sur cent » comme dit le chanteur.
À sa manière David nous aura tous et toutes fait évoluer en mieux.
Aujourd’hui, il n’est plus là : ça fait chier et ça nous fera toujours chier, jusqu’à ce qu’à notre tour nous ne soyons plus là.

La tradition anarchiste dans le mouvement ouvrier

L’ Université populaire d’Amiens présente :

Les métamorphoses
du monde ouvrier #2 :
LA TRADITION ANARCHISTE
DANS LE MOUVEMENT OUVRIER

Conférence-débat

avec René BERTHIER
militant libertaire, anarcho-syndicaliste
et auteur d’études sur l’anarchisme

jeudi 14 octobre à 18h 30
amphithéâtre Cavaillès de l’Espace Dewailly
3 place Dewailly à Amiens

dans le respect des règles sanitaires en vigueur

 

Le rapport entre l’anarchisme et le mouvement ouvrier a une triple genèse : le travail de penseurs qui en ont défini les principes et concepts essentiels, tel Proudhon qui préconise la séparation totale du prolétariat, de la bourgeoisie et de l’État ; l’action de militants qui ont, par leur expérience de la lutte, en particulier au sein de la Première internationale des travailleurs (AIT), développé des pratiques d’autonomie ouvrière ; la contribution de militants, tels que Bakounine, qui ont observé et théorisé ces pratiques. L’anarchisme joua un rôle décisif dans le mouvement ouvrier français et international. Sous la forme syndicaliste, l’anarchisme atteignit une dimension de masse à l’échelon international jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, avant de subir un important recul du fait de sa répression par les régimes fascistes, les dictatures militaires et le stalinisme. Ce recul appelle une analyse en profondeur.

Au risque de surprendre, ne reste-t-il pas enraciné dans des pratiques politiques et sociales de notre pays ? Question qui peut faire l’objet d’un débat.

Le 1er Mai de l’An 01

Chaque Journée internationale des travailleurs et des travailleuses a la saveur des luttes en cours. Ce 1er mai a le goût très amer du polypropylène des masques chirurgicaux.
L’année qui vient de s’écouler sous la contrainte de l’épidémie de Covid a mis à nu, s’il était encore besoin, les outrances du capitalisme, l’insanité de l’État bourgeois et l’absurdité du système républicain. Continuer la lecture

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